Juppé sommé de s’expliquer sur la mosquée
Où en est le projet de « mosquée cathédrale » de Bordeaux ? En 2005, la municipalité, alors dirigée par Hugues Martin, s’était montrée disposée à accorder un bail emphytéotique à l’Association de Musulmans de Gironde pour l’édification d’une mosquée pouvant accueillir 2 000 personnes ! Ayant retrouvé son fauteuil de maire après son exil canadien, Alain Juppé n’y avait rien trouvé à redire. Et aujourd’hui ? Alors que la campagne électorale bat son plein, le sujet est évidemment tabou et, de tous les candidats en lice, il n’y a que Jacques Colombier, tête de liste Front National, pour s’en inquiéter.
Fabrice Sorlin, président de l’association Dies Irae(1), vient donc d’écrire à Alain Juppé pour se faire le porte-parole d’« une partie non négligeable de votre fidèle électorat », celui que le maire a un peu tendance à négliger au profit des centristes. Lui rappelant que l’association porteuse du projet est très proche des fondamentalistes de l’UOIF, il écrit :« Vos électeurs s’interrogent […] sur l’attitude d’un maire participant à l’islamisation de la ville […] Une déclaration d’opposition rapide, ferme et publique de votre part permettrait de lever tous les doutes. »
Faute de quoi ? Dies Irae le prévient que, faute de réponse au 25 février, 20 000 tracts détaillant le projet qui doit s’étendre sur 5 hectares seront distribués dans les boites aux lettres bordelaises. Et comme la devise de l’association , capable de mobiliser plusieurs dizaines de militants à Bordeaux, est « La Pureté dans nos cœurs, la Vérité sur nos lèvres , la Force dans nos bras », la menace n’est pas à prendre à la légère.
(1) www.dies-irae.eu
Source : Minute