Le commando anti-radars se fait plus menaçant
La Fraction nationaliste armée révolutionnaire planifierait des attaques «plus dangereuses».
La Fnar (Fraction nationaliste armée révolutionnaire) ne fait plus sourire. Le mystérieux groupuscule qui s'en prend depuis quelques mois aux radars automatiques assume le qualificatif de «terroriste» et révèle ses intentions dans une lettre adressée à l'hebdomadaire Paris-Match, indique RTL (écoutez le son), mercredi matin.
Dans cette missive dactylographiée d'une page, «surmontée du curieux logo constitué d'une kalachnikov, d'une étoile blanche et d'un cercle rouge sur fond noir, l'auteur revendique huit attentats et deux tentatives» contre des radars automatiques en Ile-de-France ces derniers mois, selon la radio. Comme il l'avait déjà demandé au ministère de l'Intérieur, «il réclame 4 millions d'euros de rançon à l'Etat» et souhaite, pêle-mêle, «l'expulsion de tous les clandestins, une relance de la natalité, une baisse de la répression et de la fiscalité». «Le gouvernement ne nous a pas pris au sérieux, nous allons être contraints de choisir des cibles plus dangereuses pour les personnes et d'utiliser des appareils plus puissants» menace la Fnar, citée par RTL.
Dommages collatéraux
Des propos pris très au sérieux par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, chargés de l'enquête. «Il peut y avoir des dommages collatéraux très importants quand un radar explose. Nous sommes donc fortement mobilisés depuis le début pour retrouver les coupables» a indiqué l'un d'entre eux au figaro.fr, sans faire état de «piste sérieuse» pour l'instant. Si la thèse de l'extrême-droite semblait un temps privilégiée, l'enquêteur interrogé ne confirme pas cette information et estime que les thèmes du groupuscule « renvoient à tous les extrêmes».
Source: Le Figaro