Le Pen se réveille
Le patron du FN persiste à qualifier les chambres à gaz nazies de "détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale"
"J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale : ça me paraît tellement évident", déclare-t-il vendredi dans le mensuel "Bretons", diffusé en Bretagne et en région parisienne.
Dans son interview, Jean-Marie Le Pen argumente sur le nombre de morts total de la seconde guerre mondiale, en avançant le chiffre de "50 millions de morts". Mais le journaliste l'interrompt, lui disant que "le problème n'est pas de savoir le nombre (de morts) mais la manière dont ils ont été tués", et que l'on a "déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer".
"Mais ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. À ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés", répond Jean-Marie Le Pen.
Dans cette longue interview, Jean-Marie Le Pen parle beaucoup de ses rapports avec la Bretagne, sa région d'origine, et parle aussi d'immigration. Il explique qu'il n'est "pas sûr" que la France existera encore dans 50 ans, affirmant que "sur le papier" elle sera "à majorité musulmane", comme c'est le cas aujourd'hui selon lui à "Roubaix", "Marseille", ou dans la "banlieue parisienne, ou en sortant du métro vous vous trouvez à Tombouctou ou Casablanca". "La population musulmane qui s'implante à Quimper ne met pas la coiffe. Elle met le voile. Et la Bretonne qui habite ce quartier de Quimper, elle met aussi le voile pour ne pas avoir de problèmes."
Source: France 2