Municipales à Bordeaux: Un guignol de plus!!!

En 1983, il apparaissait sur des affiches, nu derrière un fauteuil, en promettant « le 6 mars j'enlève le siège ». Aujourd'hui, Jean-Pierre Roche revient en politique de manière moins fracassante pour une campagne où il promet de régler son compte à « la gauche institutionnelle ».

« En 2001 et 2008 les Verts représentaient la volonté d'une liste citoyenne et indépendante. Ils ont choisi cette fois de se vendre à la vieille gauche dès le premier tour, je ne pouvais pas laisser faire. Je ne peux pas non plus supporter l'alliance entre le Parti socialiste et le Parti communiste, explique-t-il. Si, au moins, ils avaient choisi Michèle Delaunay pour mener le combat. Mais là, ce sont les vieux apparatchiks que l'on retrouve une fois de plus. »

Au second tour. Des critiques qu'il épargne, en revanche, à Alain Juppé. « Son bilan est mitigé, mais nous pourrons toujours discuter d'une alliance au deuxième tour », estime-t-il. Côté programme, Jean-Pierre Roche insiste sur « la nécessité d'un plan d'écologie urbaine ». « Nous pourrions créer des canaux entre le lac et la Garonne et faire de la place de la Bourse une place Saint-Marc. Le tramway rue Fondaudège pourrait être sur une seule voie à double sens. »

Mais le combat principal de ce militant qui se définit comme « écologiste et de gauche » reste le pont Bacalan-Bastide. « Ces élections doivent être un référendum contre le pont autoroutier de Rousset et Juppé », précise-t-il sur son programme. À six semaines du scrutin, Jean-Pierre Roche prophétise déjà les résultats du second tour. « C'est sûr, Alain Juppé sera élu. L'important est de savoir si ce sera avec ou sans ballottage. Nous, nous comptons être présents au deuxième tour pour créer un groupe d'élus indépendants au conseil municipal. »

Et pour tenter de dépasser les 10 % nécessaires, une alliance des listes indépendantes est à l'étude. « Nous sommes en discussions avec le PIC (Parti indépendant pour la Culture) et la liste menée par Marc Vanhove, nous verrons ce qu'il en sortira. Mais quoi qu'il en soit nous irons jusqu'au bout. »

 Source: Sud-Ouest