Extrait du discours de Nicolas Sarkozy à Starsbourg

Publié le par Unité

 

«… Sur les 27 pays nous sommes 24 dans l’Espace Schengen. C’est-à-dire 24 pays sur les 27 (23)… 23 si vous voulais, c’est déjà pas mal. Sans compter ceux qui ne font pas parties de l’Union Européenne, mais qui font parties… C’est pour ça qu’il y a souvent des débats entre nous de Schengen. Mais peu importe. Qu’est-ce que ça signifie ? Ca signifie que nous avons décidé donc la libre circulation totale entre les pays de l’Espace Schengen. Je voudrais dire aux Présidents de groupes et aux Parlementaires qu’au nom de la France, avec Bernard Kouchner et Jean-Pierre Jouyet, nous avons pris une décision qui n’était pas si facile à prendre. Depuis le 1er juillet il n’existe plus aucune barrière pour accéder au marché du Travail français puisque j’ai annoncé que je supprimerai toutes les restrictions qui avaient été négociées par mes prédécesseurs. Tous les travailleurs de tous les pays d’Europe peuvent venir travailler en France (applaudissements).

Ce n’était pas si simple. Ce n’était pas si facile. D’ailleurs je parle sous le contrôle des parlementaires français, toute tendance confondue, on m’a annoncé le pire si j’annonçais cette décision. Et comme à l’accoutumé on pris cette décision et le pire ne s’est pas produit. Et puis je n’avais pas aimé la polémique entre guillemets du « plombier polonais » qui a donné une bien piètre image de mon pays, une bien piètre image de l’Europe. Ce n’est pas pour cela que nous avons construit, les uns et les autres, l’Union Européenne (applaudissements).

Pour autant, à partir du moment où nous n’avons plus de frontières entre nous, est-il légitime ? Est-il raisonnable de définir chacun de notre côté une politique d’immigration ignorant les contraintes des autres ? Le Pacte européen pour l’immigration est un document essentiel de la présidence française. De deux points de vue. Le premier, et qu’il me soit permis de parler à gauche de l’hémicycle d’abord, car si nous tous, les pays européens, nous nous dotons d’une politique d’immigration européenne, nous sortons alors l’immigration de débats nationaux où les extrêmes utilisent la misère des uns et la peur des autres au service de valeurs qui ne sont pas les nôtres (applaudissements).

La seule façon de responsabiliser le débat sur l’immigration c’est d’en faire une politique européenne, dénuée d’arrières pensées politiciennes. Et obligeant des pays qui ont des sensibilités différentes à travailler ensemble. Ce qui a été proposé par Brice Hortefeux, adopté par l’ensemble des ministres, qui doit être discuté encore entre parlementaires, puis en Conseil européen, me semble être une priorité qui démontrera que l’Europe ne veut pas être une forteresse, que l’Europe ne refuse pas d’accueillir, que l’Europe a besoin d’une immigration du travail, mais que l’Europe ne peut pas accueillir tous ceux qui voudraient venir en Europe.

J’ajoute que s’agissant de l’asile politique il n’est pas normal qu’une personne puisse déposer 27 dossiers dans 27 démocraties et que les réponses de ces 27 démocraties ne soient pas les mêmes face au même problème.

J’ajoute pour le développement avec l’Afrique. Nous serons plus fort à travailler ensemble. C’est la deuxième priorité de la présidence française… »

Publié dans Information Nationale

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