Heureusement que le Sud-Ouest médiatise les collabos.

Publié le par Unité

 

Une fois de plus, seulement quelques dizaines de personnes ont défilé à l'appel d'autant d'organisations, hier en centre ville de Bordeaux. Il est intéressant de noter que le Sud-Ouest médiatise en permanence cette minorité agissante.

Deux nouvelles manifestations en faveur des sans papiers se sont déroulées hier dans le centre de Bordeaux. Vers 17 h 30, le collectif pour la régularisation de tous les sans papiers (CRSP) organisait un rassemblement place Saint-Michel. Une heure plus tard, le même collectif se retrouvait au côté de Réseau Éducation Sans Frontière 33 pour un rassemblement place des Droits de l'Homme, au pied du palais de justice.

 

Pour sa part, le CRSP descendait dans la rue pour dénoncer la directive sur la détention et l'expulsion des personnes étrangères soumise actuellement au vote du Parlement Européen.

Cette directive prévoit l'allongement de la période d'enfermement (jusqu'à 18 mois), la détention et l'expulsion des mineurs et l'interdiction pour les personnes expulsées de séjourner sur le territoire de l'union européenne pendant 5 ans.

La « directive de la honte » selon les défenseurs des sans-papiers. Après quelques prises de parole, une cinquantaine de manifestants du CRSP ont quitté Saint-Michel, sillonné les rues du centre-ville derrière une banderole réclamant la régularisation des sans papiers et ont rejoint le palais de Justice.

 

Là aussi, le rassemblement avait pour but de dénoncer la directive soumise aux parlementaires européens. Réseau Éducation Sans frontière 33 était là toutefois aussi pour célébrer trois nouveaux baptêmes républicains, celui d'une famille Kurde (un couple avec petite fille de 7 ans scolarisée et un bébé de 4 mois), d'une famille Sri-lankaise (un couple avec une fillette de 4 ans scolarisée et un bébé), et enfin celui d'un mineur Tchadien de 17 ans (qui a fui son pays pour échapper à la guerre et faire des études).

Max Guichard, adjoint au maire communiste de Cenon, parraine la famille Kurde, Natalie Vitor-Rétali, conseillère communiste de Bordeaux, parraine la famille Sri-lankaise et Vincent Morin, conseiller municipal communiste, parraine le jeune Tchadien. Avec le même engagement : les soutenir quoi qu'il arrive et faire en sorte surtout qu'ils parviennent à obtenir les papiers nécessaires pour rester et vivre en France.

Pour Max Guichard cette lutte pour les sans-papiers n'est pas un combat perdu. « Nous pouvons le gagner ! » dit-il en invitant les membres des associations à poursuivre les démarches et les manifestations. Et il y en aura : ce jeudi les défenseurs des sans-papiers se rendront au palais de justice où doit comparaître un Kurde qui a refusé hier matin d'être expulsé et donc de monter dans l'avion.

Publié dans Coin des Collabos

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